Mon amour de cheval,
Wellington, s'est fracturé le membre antérieur gauche : Fracture ouverte et déplacée du radius.
Selon le docteur Bétizeau (vétérinaire admirable) Wellington se serait fait cette fracture au pré, suite à un coup de pied de cheval.
La fracture est très grave, son pronostic vital est engagé.
Wellington ne serait pus jamais remontable, sa carrière sportive est terminée. Il s'agit maintenant de « Survie ».
Le vétérinaire m'a demandé jusqu'où je suis prête à aller pour le sauver, je lui ai dit : tout.
Le docteur Bétizeau a alors contacté le Docteur Rossignol (vétérinaire chirurgien de a Clinique Equine Grosbois) par téléphone lui expliquant le problème, après de longues minutes au téléphone, et les envois des clichès radios. Seule une éventuelle opération avec de gros risques à la clès, comme espoir.
Après entretien, le vétérinaire Bétizeau m'annonce : « Si vous êtes vraiment prête à tout, le docteur Rossignol peut voir s'il peut éventuellement faire quelque chose pour votre cheval si vous réussissez à l'emmener à la clinique».
Les chances de le sauver sont de 10%.
Etant à Royan (17), (environ 500 km de paris) les risques liés au transport sont énormes : cheval qui pourrait tomber dans le van (avec décés) ou la fracture qui pourrait s'étendre d'avantage, et que le membre soit totalement retourné.
Le vétérinaire m'a prévenue, il y a de fortes chances qu'il ne survive pas au transport. Et qu'une fois arrivé à la clinique, la seule solution sera l'euthanasie.
Le docteur Bétizeau m'a dit : « pendant le trajet en van, quoiqu'il arrive, quoiqu'il se passe, ne vous arrêtez pas. »
Ce jeudi soir, à 22H00 nous commençons le dur trajet du boxe jusqu'au van, il fait nuit, il pleut légèrement, j'ai les larmes qui ne cessent de couler. Nous passons une heure à faire dix mètre, du boxe jusqu'au van. Avec beaucoup de matériaux (planches, caoutchou) pour lui faciliter la montée dans le van sur trois pattes. Non pas sans mal, nous y sommes arrivé. Une heure de tension, heureusement très bien entourré, avec l'aide très précieuses de nombreuses personnes, qui étaient avec nous ce soir là.
Le trajet était interminable, quoi qu'il puisse se passer, nous devions rouler. Très doucement dans les tournants, sans accélération, ni accoups, calé à 100Km/h sur autoroutes.
A chaque fois que je voyais le filet à foin bouger à travers la fenêtre du van, j'avais du baume au cœur, cela vouait dire que Wellington était sur ses trois jambes.
Il est 7H00 , nous sommes arrivé à Grosbois.
L'angoisse de l'ouverture de la porte, et je vois un Wellington, sur ses trois jambes, le regard vif, la tête haute.. la rage de vivre !
Je lui ai dit que j'étais tellement fière de lui, et je lui ai promis que je ferai tout pour le sauver.
Nous sommes reçus par un interne, comme des rois ! La descente du van fut rapide (comme toujours avec Welington !) mais elle s'est bien passé. Le boxe étant à trois mètres, Wellington a tout de même fallit tomber dedans. Dès notre arrivée, Wellington a eu un grand repas de pommes et carottes ainsi que du foin et de l'eau. Welington se jetta sur la nourriture et sur l'eau !
Après un dur voyage, il me prouva à nouveau, qu'il était un grand battant, et que sa rage de vivre était bel et bien là. Aussitôt trois vétérinaires viennent au boxe pour prendre des radios de la jambe de Wellington. A savoir, si a fracture a bougé... autrement dit, si toute chance de l'opérer ne se sont pas envolé...
Le Docteur Vétérinaire Chirurgien Rossignol nous reçoit après avoir travaillé une grande partie de la nuit, sur l'opération éventuelle pour Wellington, à partir des radios envoyées par le Docteur Bétizeau de Royan.
Avec ses partenaires Américains au téléphone (ayant opéré un cheval de course connu : Barbaro). Les opérations de ce type là sont extrêmement rares.
Après consultation des radios par le Docteur Rossignol, suite au transport. Je suis reçue dans son bureau il est 9H00.
Il me propose soit :
> De l'euthanasier suivant le peu de chances de réussites et le coût (énorme) de l'opération, mais aussi surtout les risques encourus pour le cheval.
> Soit de tenter le tout pour le tout, de l'opérer, de lui poser trois broches dans l'os, tout en sachant que les chances de survies à cette opération sont de 50% (risque arrêt cardiaque, risque fracture totale de l'os, risque majeur au réveil).
Même si l'opération était réussite, les chances de le sauver resteraient extrêmement minces par la suite, du aux complications.
Le Docteur Rossignol me conseille de ne pas prendre la décision à chaud.
Il me laissa 15 minutes pour réfléchir.
Je suis allé voir Wellington et je lui ai dit qu'on est venu ici pour le sauver, et je lui ai promis que je tenterai tout.
La décision fut bien évidement l'opération, de lui offrir une chance de vivre.
A 10H15, Wellington était déjà couché sur la table d'opération.
Il y eut la préparation, et la chirurgie. Un travail remarquable et impressionnant du chirurgien Dr Rossignol et des vétérinaires assistants.
Six personnes dans le bloc opératoire autour de Welli.
J'ai assisté à toute l'opération de l'autre côté de la vitre. Vers 14H30 L'opération s'est terminée, et s'est merveilleusement bien passée.
Le pus dur fut d'attendre le réveil, le moment le plus dur et le plus critique, à savoir si les broches vont tenir, si Wellington ne va pas paniquer et tout se casser.
Trois heures interminables à attendre le réveil.
Réveil de Wellington totalement réussi.
Les vétérinaires ont dit que Wellington est un cheval très intelligent et très proche de l'homme, cela a énormément joué pour son réveil.
Wellington avait 50% de chances de survivre à cette opération, il m'a prouvé à nouveau que c'était un grand guerrier, un vrai combattant.
Le plus dur reste encore à venir... L'os peut se casser à tout moment, et des complications peuvent survenir lors de l'hospitaisation.
Wellington a au minimum deux mois d'hospitalisation.
Les vétérinaires ne peuvent pas encore se prononcer si j'ai une chance de le ramener à la maison...